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Affichage des articles du septembre, 2018

Mahmoud Abbas et Emmanuel Macron , la rencontre de la dernière chance ?

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Le président de l’ Autorité palestinienne  se rend à Paris ce vendredi 21 septembre où il s’exprimera aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse. Cette visite fait suite à la décision de Donald Trump de couper les vivres de l’UNRWA, l’agence des réfugiés palestiniens, dont les Etats-Unis étaient jusqu’à présent le principal bailleur de fonds. L’administration Trump avait également décidé en août 2018 de suspendre la contribution américaine au budget des Territoires palestiniens. Après ces coups durs, Mahmoud Abbas cherche des soutiens, et des financements. La France d’Emmanuel Macron apparaît donc comme un allié de choix en raison de son poids diplomatique et symbolique. Mahmoud Abbas recherche également un nouveau médiateur dans le règlement du conflit israëlo-palestinien. Les Etats-Unis, qui assuraient ce rôle depuis plusieurs années, ont en effet perdu la confiance du dirigeant palestinien depuis leur décision de  reconnaître Jé

Emmanuel Macron champion de la Terre ?

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Un sommet sur le climat réunissant personnalités politiques et économiques du monde entier se tiendra à New-York ce 26 septembre, en marge de l’assemblée générale des Nations-Unies. La tenue de ce sommet correspond à une initiative du président de la République Emmanuel Macron, qui avait plaidé en 2017 pour une réunion annuelle sur le changement climatique. "L'action climatique nécessite une réponse collective", estime Emmanuel Macron. "Nous traversons des temps difficiles mais des solutions existent partout sur la planète. Nous devons agir ensemble pour encourager l'innovation, stimuler les projets transformateurs, réunir les investissements publics et privés" ajoute-t-il. Cette réunion vise sans doute à compenser le retrait annoncé des Etats-Unis (2e plus gros pollueur mondial après la Chine) de l’accord sur le climat conclu à Paris lors de la COP21, en attendant la COP24 qui se déroulera en Pologne en décembre prochain. Ce retrait américain, q

Le départ de Gérard Collomb du gouvernement

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Après Nicolas Hulot et Laura Flessel, la fuite des cerveaux continue dans le gouvernement de Macron. En effet, c’est au tour du ministre de l’Intérieur et ancien maire de Lyon Gérard Collomb d'annoncer qu’il quitte le gouvernement, à l’occasion d’un entretien publié par l’Express ce mardi  18 septembre. Il affirme vouloir se présenter à Lyon aux élections municipales de 2020. Pour ce faire, le ministre âgé de 71 ans souhaite «pouvoir quitter le gouvernement après la bataille des européennes ». Le 6 septembre dernier, Gerard Collomb avait fustigé «l’hubris » et «le manque d’humilité » d’Emmanuel Macron, à l’occasion d’une entrevue à BFM-TV et RMC.   Le ministre de l'intérieur Gérard Collomb Du côté du gouvernement, les réactions ne se sont pas fait attendre. «Nous ne découvrons pas cette annonce », temporise une source à Matignon, qui ajoute que « Gérard Collomb se donne une échéance pour reconquérir la mairie de Lyon, ce n’est pas une surprise ». Le ministre de l’

L'heure de vérité pour Viktor Orban

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Ce mardi, le Premier ministre hongrois s'exprime devant le Parlement européen, qui doit décider ou non de la mise en place de sanctions contre son pays. En cause, un manquement supposé du gouvernement hongrois aux valeurs fondamentales de l'Union Européenne. Cette procédure, rarissime, avait déjà été engagée contre la Pologne en 2017 suite aux mesures controversées adoptées par le parti eurosceptique Droit et justice . Le porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltan Kovacs, s'est empressé de dénoncer "une chasse aux sorcières". Durant sa prise de parole, Viktor Orban n'a pas vraiment joué la carte de l'apaisement avec l'assemblée : "Je défends ma patrie parce que ces valeurs sont des questions d’honneur pour les hongrois" a-t-il affirmé. Le Premier ministre a reproché aux eurodéputés de prétendre "mieux savoir que les hongrois eux-mêmes ce qui est bon pour eux". "Vous souhaitez exclure un pays qui a fait son choix de voter

Elections en Suède : un score historique pour les populistes

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Les Suédois se sont rendus aux urnes ce dimanche 9 septembre 2018 pour renouveler leur parlement et ainsi, décider de l'avenir de leurs pays. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que de telles élections resteront historiques pour cette démocratie de 10 millions d'habitants. En effet, le parti social-démocrate qui dirige le pays depuis 2014 obtient le score le plus bas de son histoire, avec 28,4% des suffrages exprimés. C'est la première fois que ce parti passe en deçà des 30% des voix. En deuxième position, la droite libérale des Modérés n'obtient que 19,5% des votes. Le scrutin est également marqué par la progression des Démocrates de Suède (droite radicale) qui réalisent un score confortable de 17,8% des suffrages, le plus élevé de leur histoire, et deviennent ainsi les faiseurs de rois de ce scrutin.      Jimmie Akesson, le leader du parti Démocrate de Suède, en meeting le 17 août 2018 La progression fulgurante de ce parti populiste, national

Le pape François met la finance à l'index

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C'est la première fois qu'un pape donnait un entretien à un quotidien économique et financier. Dans son interview au journal Il Sole 24 Ore, publiée ce vendredi 7 septembre, le souverain pontife n'y est pas allé de main morte. Dans cette interview, le pape François a fait l'apologie du "travail" et du "génie créatif", qui seuls donnent "de la dignité à l'homme", contre la finance et la spéculation. "L'argent, l'argent réel se fait avec le travail" et non "avec de l'argent", selon l'évêque de Rome. Le pape Bergoglio a également affirmé que "le chômage qui affecte plusieurs pays européens est la conséquence d'un système économique qui n'est plus en mesure de créer des emplois, car il a placé une idole au centre, appelée monnaie ". Le pape argentin avait déjà fustigé " l'idole argent " dans un déplacement en Bolivie où il avait rencontré le président du pays Evo Mo

Fin de partie pour Lula

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L'ancien président du Brésil Luiz Ignacio Lula da Silva a pris sa décision, il renonce à se présenter à l'élection présidentielle de 2018. Ce jeudi 6 septembre, la Cour suprême brésilienne l'avait déclaré inéligible, validant ainsi la condamnation de Lula à une peine de 12 ans de prison qu'il purge depuis avril dernier. En cause, un appartement qui lui aurait été offert durant son mandat, pratique assimilée à de la corruption. L'ancien président brésilien a également déposé un recours devant l'ONU, dont le Haut-Commissariat aux droits de l'homme estime ses demandes  recevables . La déception est immense pour les 39% d'électeurs brésiliens qui, selon les sondages, étaient prêts à voter pour lui en octobre, le plaçant ainsi en tête des intentions de vote. D'autant plus que l'actuel président du Brésil, Michel Temer, dont la cote de popularité atteint les 3% , est lui aussi englué dans un scandale de corruption , sans pour autant être inquiét

Les bébés volés de Franco

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Qui rendra leur identité a ux bébés volés du franquisme ? En Espagne, les plaidoiries se sont finalement achevées dans le procès historique qui passionne le pays, confronté aux fantômes de son passé. Ce procès oppose Eduardo Vela, un ancien obstétricien de 85 ans à Inès Madrigal, 49 ans. L'accusé est soupçonné d'avoir subtilisé Mme Madrigal à sa mère biologique en 1969, alors qu'elle était bébé, afin de la confier à une famille ne pouvant pas avoir d'enfants.   Le docteur Eduardo Vela à son procès Cette pratique était monnaie courante sous la dictature du général Francisco Franco (1939-1975), et consistait à placer des nouveau-nés dans des familles aisées, partisans de l'idéologie "nationale-catholique" du régime franquiste. Les parents victimes de ces vols étaient souvent des opposants à Franco, prisonniers politiques ou condamnés à mort, proches du communisme et de la gauche radicale. Comme sous la dictature des colonels en Grèce (1967-197

Tripoli, le cycle de la violence

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Sept ans après l'intervention militaire qui conduisit à  la chute de Mouammar Kadhafi , la Libye s'enfonce toujours plus dans le chaos. Depuis huit jours, la capitale Tripoli est en effet le théâtre de combats entre milices rivales, mettant en péril l'équilibre fragile entre les différentes factions contrôlant le pays, ainsi que la tenue des élections législatives prévues pour le 10 décembre prochain. Ces affrontements auraient déjà causé la mort de plus de quarante-sept personnes et le déplacement de mille-huit cents familles. Selon l'agence de presse chinoise Xinhua, l'ambassade américaine à Tripoli aurait été touchée par ces combats. "Un nombre inconnu de bombes a frappé le bâtiment de l'ambassade américaine à Tripoli" où un "incendie" se serait déclaré, a affirmé une source du ministère de l'intérieur libyen. Le 11 septembre 2012, c'est le consulat américain de Benghazi qui avait été la cible d'une attaque menée par Ansa

L'offensive d'Idleb aura-t-elle lieu ?

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Dans l'un de ses tweets lapidaires dont il a le secret, le président des Etats-Unis Donald Trump a mis en garde la Syrie, la Russie et l'Iran contre une offensive imminente sur Idleb. "Le président syrien Bachar el-Assad ne devrait pas attaquer imprudemment la province d'Idleb. Les russes et les iraniens commettraient une grave erreur humanitaire en prenant part à une potentielle tragédie humaine. Des centaines de milliers de personnes pourraient être tuées. Ne laissons pas cela arriver !", a-t-il déclaré. Cette province, vers où de nombreux civils et combattants insurgés ont été évacués par le régime de Damas au fur et à mesure de sa reconquête du pays, constitue le dernier bastion de la rébellion syrienne. La reprise d'Idleb et de sa province constituerait donc une quasi-victoire finale pour Bachar el-Assad et ses partisans, au terme d'une guerre civile qui dure depuis plus de sept ans et aurait causé la mort de près d'un demi-million de personn

En Allemagne, Merkel appelle à se mobiliser contre l'AFD

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Après plusieurs jours de violents affrontements dans la ville de Chemnitz, la chancelière allemande Angela Merkel s'est résolue à sortir de son silence par le biais de son porte-parole, Steffen Seibert. Ce dernier a dénoncé devant la presse "Ce à quoi nous avons malheureusement assisté au cours des derniers jours, y compris lors du week-end, ces marches d'extrémistes de droite et de néonazis prêts à la violence". Le porte-parole d'Angela Merkel fait ainsi référence aux manifestations  nationalistes qui secouent la troisième ville de Saxe suite au meurtre à l'arme blanche d'un homme de trente-cinq ans par deux demandeurs d'asile originaires d'Irak et de Syrie. Ce fait divers a déclenché la colère et la violence de plus de huit-mille militants d'extrême-droite, très vite confrontés à des policiers anti-émeutes et à des contre-manifestants d'extrême-gauche. Mais selon Me Seibert, de telles manifestations "n'ont  rien à vo