Tripoli, le cycle de la violence
Sept ans après l'intervention militaire qui conduisit à la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye s'enfonce toujours plus dans le chaos. Depuis huit jours, la capitale Tripoli est en effet le théâtre de combats entre milices rivales, mettant en péril l'équilibre fragile entre les différentes factions contrôlant le pays, ainsi que la tenue des élections législatives prévues pour le 10 décembre prochain. Ces affrontements auraient déjà causé la mort de plus de quarante-sept personnes et le déplacement de mille-huit cents familles.
Selon l'agence de presse chinoise Xinhua, l'ambassade américaine à Tripoli aurait été touchée par ces combats. "Un nombre inconnu de bombes a frappé le bâtiment de l'ambassade américaine à Tripoli" où un "incendie" se serait déclaré, a affirmé une source du ministère de l'intérieur libyen. Le 11 septembre 2012, c'est le consulat américain de Benghazi qui avait été la cible d'une attaque menée par Ansar al-Charia, un groupe armé lié à l'Etat islamique. Durant cet assaut, seize personnes avait été tuées par les djihadistes, dont l'ambassadeur américain en Libye.
L'état d'urgence a été décrété dans la ville et ses environs par le gouvernement d'union nationale. Quelques jours plus tôt, quatre-cents détenus s'étaient échappés d'une prison au sud-est de la capitale. Terrible descente aux enfers pour un pays qui, avant l'intervention occidentale de 2011, possédait le deuxième PIB par habitant le plus élevé de son continent après l'Afrique du Sud.
Selon l'agence de presse chinoise Xinhua, l'ambassade américaine à Tripoli aurait été touchée par ces combats. "Un nombre inconnu de bombes a frappé le bâtiment de l'ambassade américaine à Tripoli" où un "incendie" se serait déclaré, a affirmé une source du ministère de l'intérieur libyen. Le 11 septembre 2012, c'est le consulat américain de Benghazi qui avait été la cible d'une attaque menée par Ansar al-Charia, un groupe armé lié à l'Etat islamique. Durant cet assaut, seize personnes avait été tuées par les djihadistes, dont l'ambassadeur américain en Libye.
L'état d'urgence a été décrété dans la ville et ses environs par le gouvernement d'union nationale. Quelques jours plus tôt, quatre-cents détenus s'étaient échappés d'une prison au sud-est de la capitale. Terrible descente aux enfers pour un pays qui, avant l'intervention occidentale de 2011, possédait le deuxième PIB par habitant le plus élevé de son continent après l'Afrique du Sud.
Dans une interview accordée au Figaro en juin 2017, le président Emmanuel Macron critiquait le renversement de Mouammar Kadhafi, changement de régime qualifié de stratégie d' "apprenti sorcier". Il déclarait que président, il n'aurait pas mené de guerre en Libye, arguant du fait que "la démocratie ne se fait pas depuis l'extérieur". L'actualité lui donne malheureusement raison.
Mais ce mea culpa français sur la Libye ne suffit pas à apaiser la colère de l'Italie, ancienne puissance coloniale dans le pays. Lundi, la ministre italienne de la Défense a ainsi jugé que la France portait "une responsabilité" dans la crise libyenne. "Il est indéniable qu'aujourd'hui, ce pays se retrouve dans cette situation parce que quelqu'un, en 2011, a privilégié ses intérêts à ceux des libyens et de l'Europe elle-même", a-t-elle ajouté. Le sulfureux ministre de l'intérieur Matteo Salvini a également affirmé que le président Nicolas Sarkozy "est allé faire la guerre alors qu'il ne devait pas le faire". Plus tôt, c'est le président de l'Assemblée nationale Roberto Fico qui déclarait que la guerre civile libyenne était "un problème grave que nous a laissé la France".
Mme Trenta a toutefois jugé nécessaire "d'agir tous ensemble pour le bien et la paix du peuple libyen". Pour ce faire, Mr Salvini a émis le souhait de se rendre prochainement à Tripoli. "Je suis personnellement disponible pour courir quelques risques et y retourner bientôt", a-t-il déclaré. Pour faciliter le processus de paix, l'Italie accueillera cet automne une conférence internationale sur la Libye.
Lucien Petit-Felici
Publié dans Le Parisien

Commentaires
Enregistrer un commentaire