Les gilets jaunes et les commerçants dans le quartier de l'Etoile
Alors que l’acte X des gilets jaunes débute ce samedi à Paris, de nombreux commerçants déclarent pâtir sérieusement des effets du mouvement de protestation. En effet, selon les chiffres du Ministère de l’économie, les commerces français ont vu leur chiffre d’affaire affecté par des baisses comprises entre 20 et 40%.
Dans le quartier de l’Etoile, situé au plus près des manifestations, les commerçants déplorent de sérieuses pertes financières. Durant les actes II et III du mouvement, Juan, un kiosquier de l’avenue de Friedland , a ainsi vu son point de vente vandalisé par des casseurs. “On a dû tout refaire”, déplore-t-il, “ça nous pose un gros problème au niveau du chiffre d’affaire. On a dû fermer tous les samedis, qui sont des très bons jours pour nous normalement, ils ont complètement cassé le commerce”. Juan a en effet enregistré une baisse de son chiffre d’affaire de l’ordre de 60%. “On en a ras-le-bol, on a envie de travailler”, se lamente-t-il, “on comprend leurs revendications qui sont légitimes, on est tous un peu gilets jaunes nous aussi, on aimerait tous payer moins d’impôts, mais de là à en arriver là… Il y a d’autres moyens de se faire entendre”.
Même son de cloche au bar Beer station, situé avenue de Mac-Mahon. Le gérant, Maurice, se déclare “très en colère”. “C’est une grosse perte financière pour nous. Les hôtels sont moins fréquentés que d’habitude, les grands magasins aussi, même avec les soldes. Les touristes ne viennent plus, c’est beaucoup trop calme par rapport à des week-end normaux”, indique-t-il. Son établissement a également subi de légers dégâts matériels. “Je connais des gens qui n’arrivent plus à vivre à cause de ça, qui vont être obligés de vendre leur commerce”. Maurice est plutôt pessimiste quand à la suite des événements : “tant que les élections européennes ne seront pas passées, ça risque de continuer comme ça. Pour ne rien arranger, le gouvernement prend tout ça de haut au lieu de régler le problème”.
Le bar La Placette (avenue de Mac-Mahon) a lui aussi été vandalisé. Alexandre, un serveur de l’établissement, se souvient de la scène : “On était ouvert, quand des gilets jaunes sont arrivés et nous ont aidé à ranger la terrasse. Puis, des policiers sont venus et nous ont conseillé de fermer l’établissement. Mais avant qu’on puisse le faire, des casseurs ont débarqué et ont tout saccagé. On a dû se barricader à l’intérieur, c’était impressionnant”. Alexandre nous assure que ces vandales n’étaient pas des gilets jaunes. “Ils étaient habillés tout en noir, type Black Blocs ou anarchistes. Ils n’avaient rien à voir avec les gilets jaunes, dont plusieurs ont dû s’abriter avec nous”. L’établissement d’Alexandre a subi ainsi “une grosse perte financière". "On a dû fermer deux samedis, on a enregistré une baisse de la fréquentation et donc du chiffre d’affaire. Les gens ont peur de sortir, le quartier est mort. On a même vu des habitants de l’avenue Mac-Mahon quitter Paris pendant les week-ends, ça prend des allures de révolution”.
Les assurances devraient toutefois dédommager les commerçants pour les dégâts subis. L’établissement La placette envisage même de demander un remboursement pour les deux samedis où le bar a dû fermer suite aux demandes de la préfecture de police.
Mais certains commerces se portent plutôt bien. C'est le cas du bar Le général, situé avenue de Wagram. "Ici, rien n'a été cassé. Les manifestants passaient devant notre bar sans s'arrêter", assure un employé. "On a quand même eu une petite baisse de chiffre d'affaire mais ça reste négligeable. On est resté ouvert tous les samedi, malgré les conseils de la police. En terrasse, les clients n'avaient même pas l'air impressionnés par les manifestations. Des gens filmaient, les touristes prenaient des photos. Des clients ont quand même reçu du gaz lacrymogène. En tout cas, ce n'était pas plus agité que le soir de la Coupe du monde".
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Mais certains commerces se portent plutôt bien. C'est le cas du bar Le général, situé avenue de Wagram. "Ici, rien n'a été cassé. Les manifestants passaient devant notre bar sans s'arrêter", assure un employé. "On a quand même eu une petite baisse de chiffre d'affaire mais ça reste négligeable. On est resté ouvert tous les samedi, malgré les conseils de la police. En terrasse, les clients n'avaient même pas l'air impressionnés par les manifestations. Des gens filmaient, les touristes prenaient des photos. Des clients ont quand même reçu du gaz lacrymogène. En tout cas, ce n'était pas plus agité que le soir de la Coupe du monde".
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Lucien Petit-Felici

Des articles divers, construits, où la simplicité des propos tenus servent à la vulgarisation de l’éventuelle complexité des sujets abordés.
RépondreSupprimerFélicitation pour votre pertinence votre capacité de discernement, et votre liberté de pensée.
Un jeune journaliste plein de promesses.
Michèle AGOT
Content que les articles vous plaisent ça me fait très plaisir :)
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